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Dans le cadre d'un Workshop au School of Design | Politecnico di Milano, dont le thème est
les «Altérations atmosphériques | Transformations urbaines ?»
Cet atelier se déroule en 2012 au sein du quartier de Garibaldi à Milan au début de sa gentrifrication.
Traversé par les voix ferroviaires, une zone qui s’intitule «quartiere isola» est ainsi créé.
Isolé du centre de Milan, l’accès entre ces deux lieux est souterrain.
C'est donc par la «porte de Garibaldi», station de train et de métro, que transite la population.
Garibaldi est l’ancien quartier des travailleurs, de l’industrie des années 60/ 70 où les édifices
sont essentiellement des usines abandonnées.
L’espace se transforme actuellement en zone créative, un point central de communications,
d’affaires, de résidences.
L’exposition internationale de 2015 se déroule à Milan et pour ce faire le quartier connaît
de grandes transformations urbanistiques et architecturales.
La réflexion de ce projet est centrée autour de l'utilisateur de cet espace en devenir.
La base de ce projet est l’idée opposée au pouvoir architectural présent dans cette zone.
Les éléments de la structure sont imaginés légers, et transportables, contaminant la cité.
Constituant ainsi une tour de six cubes de différentes matières oxydables qui se décomposent
et révèlent ainsi une fragilité notable.
Cet édifice aménagé d’un escalier escamotable intérieur permet de monter et de vivre
l’expérience du changement environnemental des matériaux mais aussi d’observer de la cime
de l’édifice le chantier urbanistique en évolution.
Le temps de l’apogée du chantier du quartier de Garibaldi et la venue de l’exposition
internationale est marqué par l’événement de la transportation de chacun de ces six cubes dans différentes places de la zone de Garibaldi.
Chaque cube détient une ouverture dans les angles qui laisse la possibilité de voir une partie de
l’espace environnant externe ainsi qu’une entrée de lumière et du temps qui passe.
L’aspect intéressant de cette installation est la dégradation de la matière de chaque cube à travers
le temps. À l’intérieur, comme à l’extérieur, la structure est en interaction avec son
environnement. La fin de ce travail se retourne vers la ville et sa population. Cette population qui
arrête l’observation et recommence une appropriation de l’espace de vie. La structure effacée est
ainsi le souvenir du chantier urbanistique. Les six cubes dispersés dans l’espace urbain témoignent
de cette évolution.



